SYLVAIN RENARD
a participé à : masterclass #1 – 2024
”Photographe corporate, mon activité a tendance à formater mon écriture photographique. J’enchaine les projets et seul je n’ai pas toujours l’envie ou le temps pour me poser pour bâtir un travail d’auteur.
J’ai suivi deux fois la formation Oeildeep sur 6 mois, cela m’a permis de faire aboutir des projets plus personnels.
Cette formule me convient pour plusieurs raisons. Son format, qui permet de travailler sur un projet sur le temps long avec des réunions régulières en groupe ou avec les intervenants permettant de maintenir un rythme et une progression.
La qualité des intervenants expérimentés, aux parcours différents mais toujours bienveillants nous permettent d’aller au bout de nos projets. Ils proposent des pistes, nous encouragent, nous invitent à voir le travail d’autres artistes ce qui enrichi considérablement nos projets. Enfin, la taille du groupe avec des participants ayant des parcours très diverses contribue aussi au succès de cette formation. Je trouve que l’on apprend beaucoup aussi en regardant évoluer le travail des autres. Nous avons également plaisir à nous retrouver en dehors pour des expositions voir des projets communs.
Je recommande vraiment cette formation à toutes celles et ceux qui souhaitent développer ou concrétiser un projet artistique autour de l’image (photo, vidéo, installation).
SYLVAIN RENARD
a participé à : masterclass #1 – 2024
”Photographe corporate, mon activité a tendance à formater mon écriture photographique. J’enchaine les projets et seul je n’ai pas toujours l’envie ou le temps pour me poser pour bâtir un travail d’auteur.
J’ai suivi deux fois la formation Oeildeep sur 6 mois, cela m’a permis de faire aboutir des projets plus personnels.
Cette formule me convient pour plusieurs raisons. Son format, qui permet de travailler sur un projet sur le temps long avec des réunions régulières en groupe ou avec les intervenants permettant de maintenir un rythme et une progression.
La qualité des intervenants expérimentés, aux parcours différents mais toujours bienveillants nous permettent d’aller au bout de nos projets. Ils proposent des pistes, nous encouragent, nous invitent à voir le travail d’autres artistes ce qui enrichi considérablement nos projets. Enfin, la taille du groupe avec des participants ayant des parcours très diverses contribue aussi au succès de cette formation. Je trouve que l’on apprend beaucoup aussi en regardant évoluer le travail des autres. Nous avons également plaisir à nous retrouver en dehors pour des expositions voir des projets communs.
Je recommande vraiment cette formation à toutes celles et ceux qui souhaitent développer ou concrétiser un projet artistique autour de l’image (photo, vidéo, installation).
AU NOM DU PÈRE
Comment la relation père-fils nous construit-elle ?
Qu’est-ce que l’on reçoit ou pas et comment cela influence notre destinée ?
Qu’est qui nous relie ? Qu’est-ce que l’on transmet ?
Mon père est décédé en 2003, à la suite d’un cancer du poumon. Avec ma mère et mon frère nous l’avons accompagné jusqu’à son dernier souffle.
Mon père a fait sa carrière au CEA (le Centre d’Essais Atomique). Il fut parmi les premiers à arriver en 1966, en Polynésie, pour faire les campagnes de mesures des premiers essais de la bombe atomique française.
Son métier était classée secret défense. Il n’a jamais pu parler de ses activités.
De ses campagnes en Polynésie il a ramené des coquillages, de l’artisanat, des disques. Ses photos et ses films montrent la vie sur place quand il ne travaillait pas. Les paysages, la pêche, les collègues, les soirées folkloriques, lui.
Il semblait heureux sur les photos. Je me souviens des séances de projection de diapos et de films quand nous étions jeunes avec mon frère. Il y avait un parfum d’aventure, de quiétude dans ce bout du monde. Ce qu’il nous a montré correspondait à ses moments de repos : le calme, la beauté, le paradis avant la tempête…
Pour autant, je pense que pour ce fils d’agriculteur qui avait un profond respect pour la nature et pour autrui, le fait de détruire une partie de ce paradis devait l’affecter profondément.
Nous n’avons jamais parlé de ce traumatisme, il est décédé à l’âge de 64 ans, certainement en raison de sa présence sur cette zone à l’époque, comme beaucoup de ses camarades présents qui n’ont pas vécu au-delà de 70 ans.
En regardant mes photos prisent ses derniers mois, je commence à comprendre que le mystère de mes images exprime quelque chose de plus profond.
Des non-dits, du hors champs, comme la projection de ce que mon père n’avait pas pu exprimer à l’époque.
Les photos comme des traces qu’il aurait laissées, des cailloux glissés sur mon chemin, un lien avec la transmission, m’invitant à chercher, à gratter, pour voir au-delà des apparences.
Il me reprochait de vouloir aller trop vite, de ne pas prendre le temps.
Je me suis posé.
J’ai pris le temps.
Voici ce que j’ai découvert