Il s’agit d’un acte de dernier recours, ressenti comme une fracture irréversible et un échec après de multiples tentatives de compréhension, de pardon et de réconciliation.

C’est le plus souvent la violence physique ou psychologique d’un des parents qui mène à cette décision de survie malgré le sentiment de culpabilité qu’elle engendre.

Mais comment évoquer ce long chemin allant de l’insouciance à la rupture ? Itinéraire complexe fait de sidération, de soumission, d’intranquillité, de noirceur mais aussi de résistance et enfin de libération.

C’est par la photographie que je choisis de révéler, en filigrane, les conséquences psychologiques de cette violence sur l’enfant que j’ai été et sur l’adulte que je suis devenue.

J’invite alors le spectateur à imaginer, plutôt qu’à voir, ce que j’ai vécu et ce qui m’a permis de me reconstruire.