nosparticipants

PORTFOLIOS & TÉMOIGNAGES

JULIA GANDOLFO

a participé à : masterclass #1 – 2023

Oeildeep m’a conduit à me réinterroger sur les messages que je souhaitais transmettre et la manière dans je pouvais y parvenir. Ce format collectif, par son interaction permet des échanges, l’émergence d’idées et fait entrevoir l’étendue infinie des possibilités d’envisager notre art. 

 Bien que jeune photographe, cette expérience est un espace d’air frais, offrant un temps apaisé de respiration, qui nous amène à redimensionner nos certitudes, notre pratique et élargir notre champ des possibles.

JULIA GANDOLFO

a participé à : masterclass #1 – 2023

Oeildeep m’a conduit à me réinterroger sur les messages que je souhaitais transmettre et la manière dans je pouvais y parvenir. Ce format collectif, par son interaction permet des échanges, l’émergence d’idées et fait entrevoir l’étendue infinie des possibilités d’envisager notre art. 

 Bien que jeune photographe, cette expérience est un espace d’air frais, offrant un temps apaisé de respiration, qui nous amène à redimensionner nos certitudes, notre pratique et élargir notre champ des possibles. 

HORS RÉSEAUX

Le nivèlement des apparences physiques et l’injonction sur les corps que produit notre société me touchent particulièrement, comme ils touchent les jeunes nés avec les réseaux sociaux. L’uniformisation et la superficialité des corps induites par la culture de l’image (médias, réseaux sociaux, pubs…) agissent sur l’amplification de nos complexes, telle une injonction, un modèle, qui s’impose à nous, qui s’impose aux jeunes, de manière souvent inconsciente.

Mais alors, comment se construit l’image de soi dans une société de l’image ?

A travers cette question, chacun peut (et doit) s’interroger sur sa propre place dans le monde, sur sa propre place dans ce monde de l’image.

Photographier des jeunes de mon âge et les interroger sur leur rapport à l’image et aux autres, sur leur rapport aux autres à travers leur image, m’a renvoyé à ma propre manière d’utiliser mon image et le medium photographique ; cela exprimait le besoin de mettre à distance ce qui, pour moi, a été une souffrance et un combat. La réalisation de cette série a eu une conséquence inattendue, ce travail a été une thérapeutique pour l’image complexée, quasiment obsédante que j’avais de moi-même.

A travers une série de portraits photographiques et de vidéos, je tente de dévoiler le questionnement des 18-25 ans sur ces questions ; de découvrir leur singularité et de mettre en lumière le questionnement d’une jeunesse aux multiples visages.

Ces portraits aux contours simples et sans fard, se rapprochant de la photographie d’identité, mettent en avant l’individu, son humanité et son visage à « l’état brut ». Je veux ainsi donner à voir de façon sincère ma génération, en opposition à la culture de l’autoportrait et du selfie travaillé et artificialisé, au culte de la pose véhiculée par les réseaux sociaux.

Mais il me semblait également important de faire entendre la voix des jeunes de ma génération, à travers une série d’interviews dans lesquelles ils expriment leur vécu et leurs doutes. Occasion pour chacun de s’interroger sur la perception qu’il a de lui-même et sur l’influence des réseaux sociaux dans cette perception ; de questionner sa propre utilisation des réseaux sociaux et son impact dans la manière dont il se perçoit, s’estime, et entre en relation.

Le texte qui accompagne chaque portrait photographique est la transcription d’une de leur réponse filmée.

https://www.9lives-magazine.com/100584/2023/12/01/masterclass-oeildeep-hors-reseaux-un-questionnement-de-limage-par-julia-gandolfo/