JEAN-PAUL GUINNARD
a participé à : masterclass #2 – 2021
”Je travaillais sur mon projet depuis plus d’une année et je ne trouvais pas de solution pour le poursuivre. La masterclass Oeildeep m’a permis d’avancer, d’explorer de nouvelles pistes. Au fil des rendez-vous, le fait de voir évoluer les projets des autres participants a vraiment été une expérience très riche.
JEAN-PAUL GUINNARD
a participé à : masterclass #2 – 2021
”Je travaillais sur mon projet depuis plus d’une année et je ne trouvais pas de solution pour le poursuivre. La masterclass Oeildeep m’a permis d’avancer, d’explorer de nouvelles pistes. Au fil des rendez-vous, le fait de voir évoluer les projets des autres participants a vraiment été une expérience très riche.
UN RELEVÉ PHOTOGRAPHIQUE ET SONORE DES SITES CONTAMINÉS FRIBOURGEOIS
Sur le portail cartographique du canton de Fribourg, on trouve, sous l’onglet « environnement», les endroits pollués de la région. Les cartes topographiques désignent ces sites par des taches, qui évoquent des taches de vieillesse, dont la couleur informe du degré de pollution.
Situés souvent dans des forêts, ces lieux sont généralement d’anciennes décharges. De grands trous ont été creusés, dans lesquels on a jeté des déchets industriels, ménagers et bon nombre de souvenirs personnels. Durant plusieurs dizaines d’années, on a rempli ces fosses sans se soucier des conséquences. Lorsqu’on voulait se débarrasser d’un objet, il finissait là, avalé par la terre. Ensuite, un couvercle de terre a été posé, et la végétation a repris ses droits. Il n’y a plus de traces visibles des déchets, enfouis dans le sol. Sous terre, des objets que rien ne devait réunir se mélangent et se transforment en une pâte suintante qui s’infiltre dans le sol.
C’est là que se déroule mon enquête : choisir les lieux sur la carte, me rendre sur place, observer et photographier. Parfois je récolte des objets en surface, je creuse, je retourne la terre, j’en extraie des racines, des objets que je photographie. D’autres fois, j’interviens sur le paysage pour suggérer ce qui est présent mais n’est plus visible.
Sur les lieux photographiés, j’ai enregistré les sons émis par la vie des micro-organismes à l’aide d’un micro piqué dans le sol. Cette “musique“ a été travaillée pour constituer un paysage sonore qui accompagnera l’exposition.