CASSIANA SARRAZIN
a participé à : masterclass #1 – 2024
”Sonia, Laurence, Jean-Christian et Denis viennent d’horizons différents et ont des goûts parfois opposés. Leurs singularités sont extrêmement enrichissantes, et permettent de nous accompagner dans le développement de nos projets en nous confrontant à notre propre vision et à nos désirs. Ils se complètent pour former une équipe d’encadrants à la fois à l’écoute, compréhensifs, autant que motivants et exigeants. La technique de la photo n’est pas au centre : nous parlons émotion, ressenti, intime.. Merci pour ces six mois.
CASSIANA SARRAZIN
a participé à : masterclass #1 – 2024
”Sonia, Laurence, Jean-Christian et Denis viennent d’horizons différents et ont des goûts parfois opposés. Leurs singularités sont extrêmement enrichissantes, et permettent de nous accompagner dans le développement de nos projets en nous confrontant à notre propre vision et à nos désirs. Ils se complètent pour former une équipe d’encadrants à la fois à l’écoute, compréhensifs, autant que motivants et exigeants. La technique de la photo n’est pas au centre : nous parlons émotion, ressenti, intime.. Merci pour ces six mois.
CASSIANA
A l’origine de ce travail : moi qui cherche ma place, qui essaie de dire sans y parvenir, de devenir adulte, de se débarrasser d’une relation conflictuelle avec ma mère.
Depuis quelques années, je me prends en photo au téléphone de manière spontanée, sans anticiper quoi que ce soit : une lumière qui me plait, un décor, un téléphone qui se met en mode selfie par erreur et me fait découvrir une possibilité d’autoportrait… Sont autant de déclencheurs possibles. Puis je retouche, invente, découvre de multiples possibilités. L’autoportrait devient un terrain de jeux.
Pour ce projet photographique personnel que je souhaite développer, je pars donc dans cette direction, vers cet amusement aux possibilités infinies, face à moi, avec moi, en introspection. Puis, il paraît que c’est thérapeutique et adapté pour les gens qui recherchent leur identité.. cela tombe bien !
Je grandis dans une famille d’artistes : des parents chanteurs, sous le feu des projecteurs, et absents. Moi, j’ai la sensation de manquer de lumière, d’avoir plein de choses à dire sans savoir comment, je me sens par intermittence pleine prête à exploser, puis vide comme un vieux vase oublié. Je veux être dans la lumière, et je la fuis à la fois.
Ici j’essaie d’accepter ce vide qui est l’expression de mon manque. Je cherche à m’accueillir.
Je joue avec ma propre image pour mieux me l’approprier : je me regarde de près, je me disloque, je me fragmente. Comment voir différemment : moi, les autres, mes interactions avec les autres ? C’est une volonté de changer la vision que j’ai de moi, changer ce reflet que me renvoi le miroir. Ne pas fuir, ne pas avoir peur, s’assumer dans son entièreté.
La nature apparaît ponctuellement, comme un espace où il y a la possibilité d’être, simplement. Un espace doux et apaisé, une échappatoire qui a été celle de mon adolescence. Je la vois comme un contre point à mes névroses : une simplicité, une grandeur assumée et créatrice, une existence évidente et inspirante, qui donne envie de se fondre en elle.
Site web : https://www.cassianasarrazin.com/
Instagram : @ cassianasarrazin